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Préface
Ecriture
Caractère et Interprétation
Technique · Petit doigt posé sur la table du luth, dans un souci de stabiliser la main · Attaque généralement sans ongle · Alternance index-pouce souvent utilisée dans les gammes · Son clair · Peu ou pas de liaisons
Le
guitariste aura donc à développer les points suivants : Certains luthistes, comme certains guitaristes, ont travaillé le contrôle des basses par le pouce. Ceci sera toujours, toutes musiques confondues, un élément clarificateur du discours instrumental. |
Un certain nombre de compositions pour luth de Dowland ont alors été éditées, mais beaucoup sont longtemps restées ensevelies dans l'obscurité des manuscrits originaux et de nombreuses oeuvres de qualité ne sont pas encore portées au catalogue général. Grâce à l’excellent travail de collecte réalisé par Diana Poulton et Basil LAM, j’ai pu faire ces transcriptions avec un maximum d’exactitude. L’observation de l’ensemble de l’oeuvre instrumentale de John DOWLAND m’a permis de mettre en évidence l’existence de trois niveaux nettement différenciés d’écriture et de difficulté technique. Ces trois volumes sont la concrétisation de cette observation, la sélection s’étant faite sur les plus belles pièces dans chacun des niveaux.
Transcription
Il
est possible de retrouver le timbre du luth en positionnant un
capodastre à la troisième case, afin de retrouver l’accord de
l’époque. (En fait, le diapason ayant évolué, un positionnement à la
deuxième case serait suffisant). Cette action donnera un timbre et
une clarté qui rappelleront le luth.
J’insisterai ici sur la nécessité de poser une réflexion sur la technique des liaisons instrumentales, que je distinguerai des liaisons musicales. Si musicalement, elles sont utilisées pour articuler certaines phrases, techniquement, elles masquent souvent les carences du guitariste dans les gammes. Forcées, peu contrôlées dans leur définition, les liaisons sont parfois prétexte à des déplacements sur une même corde pour reproduire une articulation, sans considération du fait qu’une corde raccourcie est appauvrie en harmoniques, donc en clarté. Plutôt que de réaliser une liaison, il m’apparaît davantage nécessaire de conserver les idées qu’elle suggère, c’est-à-dire de jouer legato et articulé. N’ayant pas d’archet pour définir les notes liées d’une manière relativement égale, le guitariste, comme d’autres instrumentistes à clavier qui ne disposent pas des liaisons guitaristiques, saura accentuer avec contrôle une note d’articulation, développera un jeu précis, coordonné, exprimant legato ou staccato et n’utilisera qu’avec précaution et jugement l’emploi d’une liaison. Dans ces transcriptions, les quelques liaisons marquées en pointillé sont celles que l’on peut envisager techniquement comme aide à la main droite. Certaines réunissent deux notes de même hauteur, généralement des basses, qui m’ont paru devoir être liées bien qu’elles ne le soient pas dans le texte original. |
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Sources
· 1563 : Naissance de John DOWLAND · 1580 : Il se rend à Paris au service de Sir Henry Cobham, Ambassadeur à la Cour du Roi de France Henri III. · 1586 : retourne probablement en Angleterre durant cette année. · 1588 : est mentionné par Dr. John Case parmi les musiciens les plus célèbres de son temps dans Apologia Musices. · 1594 : Sa demande de poste à la cour étant rejetée, il quitte l’Angleterre avec un permis de voyager à l'étranger délivré par Sir Robert Cecil et le Comte d’Essex. Il rend visite au Duc de Brunswick et au Landgrave de Hesse, puis voyage vers le sud avec l'intention de visiter Luca Marenzio à Rome. Il joue devant le Grand Duc de Toscane à Florence, mais quitte la ville précipitamment quand des catholiques anglais exilés essaient de l'impliquer dans un complot contre la Reine. Il retourne en Allemagne. · 1596 : Revient parfois à la Cour du Landgrave de Hesse durant cette année. Sept de ses compositions paraissent dans " The Barley’s New Booke of Tabliture " sans sa permission. Il les qualifie de " faux et imparfaits ". · 1597 : " The First Booke of Songes " entre au Registre de l’Imprimerie Nationale. Dowland s’y décrit lui-même sur la page de garde comme "Bacheler of Musicke in both the Universities".
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1598, 9 février : se voit offert un poste à la cour du Langrave de
Hesse. · 1600, 15 juillet : " The Second Booke of Songes " entre au Registre de l’Imprimerie Nationale. John DOWLAND revient en Angleterre durant cette partie de l'année acheter des instruments et engager d’autres musiciens pour la Cour Danoise. Réimpression du " First Booke of Songes ". · 1601, 6 juin : le Roi danois lui offre un portrait de Sa Majesté Royale en or massif. · 1602-3 : semble vivre surtout en Angleterre · 1603 : " The Third and Last Booke of Songes " entre au Registre de l’Imprimerie Nationale. Deuxième réimpression du " First Booke of Songes ". · 1604 : " Lachrimae or Seaven Teares " entre au Registre de l’Imprimerie Nationale. Semble être revenu au Danemark pour toucher des arriérés de salaire. · 1605 : John DOWLAND est assailli toute l’année par des problèmes d'argent. · 1606, 10 mars : il est congédié de la Cour de Danemark en l’absence du Roi en visite au Duc de Brunswick. Troisième réimpression du " First Booke of Songes " · 1608 : Quatrième réimpression du " First Booke of Songes ". · 1610 : Le " Varietie of Lute-Lessons " est imprimé. Il contient neuf morceaux de Dowland avec une traduction des " Observations nécessaires sur le jeu du luth " par Besardus, et les propres " Autres Observations Nécessaires sur le Luth " de Dowland. · 1611, 28 octobre: DOWLAND est maintenant luthiste de Lord Walden en Angleterre. · 1614, 14 février : Joue durant les festivités du mariage de la Princesse Elizabeth. Robert Johnson reçoit £45 pour écrire les chansons et la musique, Dowland est payé £2 pour jouer. · 1614 : Pour la première fois, il est appelé Dr. John Dowland. · 1624 : Dowland est cité avec Byrd, Bull, Morley et "le reste de nos artistes rares", par William Webb dans un poème appartenant au "Francis Pilkington's Second Set of Madrigals ".
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1626, 20 janvier : Reçoit son dernier salaire. Son fils Robert le
remplace à son poste à la cour. |